Le genou est constitué de la partie basse de l’os de la cuisse (fémur), de la partie haute de l’os situé sur l’avant de la jambe (tibia), et d’un petit os rond (la rotule).
Au niveau cette articulation les surfaces d’os sont couvertes d’un revêtement souple (le cartilage) chargé de faciliter leur glissement.
Or, ce dernier est très abîmé (gonarthrose).
Selon la forme de votre jambe, l’usure du cartilage touche plus particulièrement certaines parties (compartiments) de votre genou.
L’os se retrouve petit à petit à découvert et se déforme, ce qui entraîne des frottements lors des mouvements. L’articulation devient de plus en plus raide et douloureuse.
La situation peut s’aggraver au point de vous empêcher de marcher, ou d’entraîner des problèmes au niveau du dos, de la hanche…
C’est pourquoi votre médecin vous propose une opération.
Celle-ci consiste à enlever la totalité de l’articulation et à la remplacer par du matériel artificiel de même forme (prothèse totale de genou).
Soit vous dormez complètement (anesthésie générale), soit on endort tout le bas de votre corps ou simplement votre jambe (anesthésie locorégionale).
Le chirurgien coupe les zones usées et déformées et les remplace par des pièces métalliques ou plastiques qu’il fixe avec ou sans ciment.
Selon l’état de votre articulation, il n’en remplace qu’une partie (prothèse unicompartimentale) ou l’ensemble (prothèse totale).
En ce qui concerne les risques possibles : des os peuvent casser (fracture) pendant l’opération. Muscles, tendons, vaisseaux sanguins ou nerfs peuvent être blessés accidentellement, nécessitant des réparations complémentaires et entraînant dans le pire des cas des saignements importants (hémorragie) ou des répercussions sur le fonctionnement ou la sensibilité de la jambe.
L’intervention dure entre une heure et demi et trois heures.
Vous restez hospitalisé environ deux semaines.
Vous prenez un traitement pour éviter la formation de bouchons de sang (caillots) dans les veines des jambes (phlébite).
Si des microbes envahissent la prothèse (infection), il faut un traitement médical prolongé et parfois une nouvelle intervention. Pour limiter ce risque, on vérifie que vous n’avez aucune maladie avant, pendant et après l’opération.
La douleur dépend
du degré de déformation du genou avant l’opération. Il existe des
traitements pour vous soulager.
Il est normal d’avoir mal les premières fois que vous vous levez et que vous
recommencez à marcher. Mais les douleurs liées à l’arthrose ont disparu.
La prothèse fonctionne immédiatement, cependant les muscles et les tendons qui entourent l’articulation doivent s’adapter. D’où l’importance de la rééducation, qui généralement commence dès le lendemain et dure trois à six mois.
Il est préférable de mener une vie calme pendant deux à trois mois, en reprenant progressivement vos activités.
Si le genou reste plus ou moins raide malgré la prothèse, c’est souvent lié à son état avant l’opération. Il en va de même si la jambe reste déviée en dedans ou en dehors.
Au final, le bénéfice de l’intervention est souvent spectaculaire. Mais il faut éviter les sports violents et les travaux de force.
Avec le temps, le matériel tient moins bien dans l’os (descellement). A terme il faut le changer. C’est pourquoi on contrôle son vieillissement au bout de trois à cinq ans.